Parcours théâtral

ENFANT solitaire et sauvage, Emanuelle Delle Piane aimait se raconter des histoires, jouer à la fée Mélusine dans les bois ou inventer des contes peuplés d'ogres. Pas surprenant qu'une fois devenue adulte, elle éprouve toujours du plaisir à raconter des histoires, et parfois aussi à des plus petits qu'elle. Mais, pour l'auteure, pas question d'édulcorer le propos ou de voir la vie en rose parce qu'on s'adresse à des enfants.

ELLE commence par adapter pour la scène le célèbre roman de Johanna Spyri, Heidi, ce qui constitue alors une première mondiale. Pour le Petit Théâtre de Lausanne, elle écrit encore plusieurs pièces originales, comme Noël, rue de l'Envers ou C'est la honte. Dans Orage à Belle Maison, un premier texte pour marionnettes, elle donne libre cours à son imagination et fait parler pantalons, slips, chaussettes ou chemises, alors que dans Les Étrangers, composé pour l'école de théâtre du TPR, elle confronte une douzaine d'adolescents à la dureté de l'existence. Emanuelle Delle Piane imagine ensuite une comédie musicale, Les Enfants-Rois, pour plus d'une centaine d'enfants d'une école jurassienne.

L'AUTEURE compose aussi deux pièces pour le Théâtre Escarboucle d'Anne-Lise Prudat, Moi, tit Jack et Zibou. Enfin, son univers décalé et acidulé émerveille petits et grands dans Les sœurs Bonbon, un conte original auquel le public fait un triomphe (plus d’une centaine de représentations en Suisse romande entre 2008 et 2009). Sa dernière pièce tout public, L'Ami (de mon ami), a été créée dans le Loiret par le Théâtre de l'Escabeau.

EN compagnie d’autres auteurs francophones, Emanuelle Delle Piane participe depuis 2016 au projet «10 sur 10» visant à fournir des pièces courtes aux jeunes du monde entier qui apprennent le français. Les textes sont ensuite joués en classe et dans des festivals dédiés. Sa pièce Volte-faces a déjà été jouée en Pologne, en Estonie, en Bulgarie, en Arménie, en Guyane, en Tunisie, en Bosnie, au Sénégal, en Guinée par des jeunes écoliers ou étudiants en français. Quant à son dernier texte, Argan fait le mort, une adaptation du «Malade imaginaire» de Molière, il a participé à plusieurs festivals et fait l’objet d’un enregistrement radiophonique par les comédiens de la Comédie-Française.

 Après la première des Enfants-Rois, Develier, juillet 2008